Gautier Durrieu de Madron

"Au nom des Dieux" : une épopée mystique

Chronique de Mélanie Bonnot - 25 août 2023

Au nom des Dieux - De l’Eau et du Sang, de Gautier Durrieu de Madron

Le pitch : « 2015. Une révolution éclate au Brésil pour renverser un gouvernement corrompu​ depuis des années. Un nouveau Consul arrive à sa tête et se lance dans une croisade pour éradiquer​ la corruption des politiciens et envahit petit à petit les pays voisins. Pendant 5 ans, personne ne saura​ ni ne pourra empêcher cette invasion.

2020. Tout autour du globe, différentes personnes, sans aucun lien entre elles, se mettent à vivre​ des événements étranges, voire surnaturels. Décidant de se réunir pour mettre en commun leurs​ connaissances et les fruits de leurs recherches, ils se réunissent à Houston, aux États-Unis. Ils y​ découvrent alors l’existence d’un monde dissimulé au nôtre, où les mythes et les légendes sont bien​ réels. Mais à peine ont-ils le temps de s’en rendre compte que les sirènes d’alarme retentissent. Le​ Brésil entre aux États-Unis. »

Gautier Durrieu de Madron est passionné par les mythologies et religions du monde. Il partage ses​ connaissances par le biais de ses romans. La série « Au nom des Dieux » compte actuellement 5 livres​ classés en 3 arcs : « De l’Eau et du Sang » (2 tomes), « Fracture » (2 tomes) et « Salvation » (premier​ tome publié en avril 2023). Chaque arc peut être lu indépendamment des autres. Cependant, je vous​ conseille de les lire dans l’ordre, afin de saisir chaque détail de cette épopée mystique.

Aujourd’hui, je vous parle du premier arc. Difficile de le résumer en quelques lignes, mais je relève​ le défi.​ L’auteur rédige des pavés (environ 600 pages/ouvrage). Il faut au moins ça pour découvrir la​ richesse des divers panthéons. Si le rythme n’est pas le point fort de l’auteur, il contrebalance avec​ un récit équilibré, passionné et passionnant. Au fil des chapitres, les divers protagonistes prennent la​ place du narrateur à tour de rôle. L’idée est bonne, sauf que le style reste trop semblable entre les​ personnages pour les différencier aisément.

Ces derniers sont, quasiment tous, des demi-dieux. Pour autant, ne vous attendez pas à un​ remake de « Percy Jackson », c’est clairement plus musclé et exaltant. C’est pas pour les enfants !​ Dans le livre un, la mise en place est un peu lente. Elle sert principalement à poser le contexte​ géopolitique et à présenter les nombreux personnages (Soren, mon chouchou !). 

L’intrigue est plus​ prenante par la suite. Le livre suivant possède un rythme soutenu, mais trop cyclique à mon goût.​ L’action se répète inlassablement avec d’interminables scènes de combat.
 
D’ailleurs, « Volonté inébranlable » est nettement plus sombre et violent. Y’a de la tripe à toutes​ les sauces.

Mél, t’as aimé quelque chose ?

Évidemment ! La plume de l’auteur, les mots choisis avec soin, cette légère musicalité qui rend la​ lecture fluide, le soupçon d’humour qui pimente le récit, les émotions qui nous transpercent (vous​ allez passer du rire aux larmes), et surtout la vraisemblance. Les descriptions sont frappantes de​ réalisme. L’immersion est au-delà de l’entendement.​ Gautier Durrieu de Madron est talentueux, ça ne fait aucun doute. Ces deux premiers romans​ souffrent juste de quelques maladresses.

Si les ouvrages présentent des différences de rythme et de genre, l’intrigue demeure​ parfaitement cohérente dans son évolution. À mon sens, le deuxième arc (Fracture) est nettement​ au-dessus.​ En bref, une lecture immersive, un récit mythologique et historique, un rythme un peu maladroit,​ une entrée en matière prometteuse.

Mélanie Bonnot

Editeur : Auto-édition

Livre 1 paru le 8 avril 2019

Livre 2 paru le 10 mai 2020

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