Fukushima : l’accident retracé en bande dessinée

11 mars 2011, au Japon : un terrible tremblement de terre de magnitude 9,1 secoue le pays du Soleil Levant, provoquant ainsi un tsunami de plus de 10m de haut. Sur place, la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi est impactée. La catastrophe est imminente.

Dans la bande dessinée « Fukushima – chronique d’un accident sans fin » parue aux éditions Glénat, Roger Vidal et Bertrand Galic retracent en détails les conséquences de ce séisme dévastateur. Pour ce faire, le lecteur suit notamment Masao Yoshia, le directeur de la centrale. A l’époque, l’homme doit prendre des décisions majeures en peu de temps pour protéger son équipe mais aussi l’ensemble des citoyens. Les différents bâtiments connaissent tout d’abord une coupure de l’alimentation électrique avant d’être inondés. Cela étant, les réacteurs ne peuvent plus être refroidis désormais, ce qui risque à tout moment de faire entrer le cœur en fusion. Explosions et incendies, l’accident nucléaire est déclaré. Le bilan s’établit à 22 500 morts et disparus.

« Fukushima – chronique d’un accident sans fin » s’apparente à une BD reportage avec tout ce qu’il faut d’investigation pour mieux comprendre ce qui est arrivé, même si l’on dénombre plusieurs personnages fictifs. Plus de douze ans après les faits, tout n’est pas encore sous contrôle. Aujourd’hui, si les opérations de décontamination sont achevées, le rejet des eaux dans l’océan reste un sujet épineux, notamment avec la Chine. Il faudra encore des dizaines d’années pour rendre les lieux « propres ». Le fantôme de Tchernobyl n’est pas loin et la lecture de la BD, outre le fait de nous éclairer sur le sujet, nous montre encore tout ce qu’il reste à faire pour préserver au mieux les populations, comme la faune et la flore.