Irena, la mère des enfants de l’Holocauste

Les héros de la Seconde Guerre mondiale sont nombreux. Et pour les commémorer, il existe différents moyens ; la bande dessinée est un outil parmi d’autres.

Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël et David Evrard ont ainsi écrit et illustré une BD à la gloire d’Irena Sendlerowa, une résistante qui a sauvé la vie de milliers d’enfants, aux éditions Glénat.

Nous sommes en 1940. L’Allemagne a envahi la Pologne et à Varsovie, les Juifs sont désormais parqués dans un ghetto. Impossible d’en sortir sous peine de se voir tirer une balle dans la tête. Quelques rares personnes ont un droit de passage. C’est le cas des membres de l’aide sociale, et donc d’Irena, qui vient tous les jours apporter de la nourriture mais aussi du soutien aux habitants prisonniers. Un jour, une jeune mère sur son lit de mort veut lui confier la vie de son fils. Irena se met alors en tête de sortir clandestinement et petit à petit les enfants enfermés dans le ghetto.

« Le ghetto », c’est justement l’intitulé du premier tome de cette série qui en comptabilise cinq. Décédée en 2008 et nommée « Juste parmi les nations », Irena a, au total, sauvé plus de 2500 enfants et a failli, à de maintes reprises, y laisser sa peau. Cet ouvrage oscille entre la BD jeunesse de part de son trait, et la BD adulte, par rapport à son contenu.

C’est en découvrant un article sur son histoire que les auteurs et illustrateurs ont eu l’idée d’en faire une série. Les albums sont touchants et permettent de découvrir un grand personnage, à la fois humble et généreux. La série recevra d’ailleurs l’éléphant d’or du public France 3, ainsi que celui d’album de l’année au Festival International de la bande dessinée de Chambéry, en 2018.