Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le trou du cul !

C’est ainsi que déçu, mais pas vaincu, j’attaquai la lecture de cet ouvrage « étonnant ».

Oh je les vois d’ici, les grimaces des bien-pensants qui trouvent le sujet honteux. Les mêmes qui dans​ ​les années quatre-vingt tapaient des pieds et frappaient des mains lorsque Pierre Perret chantait à
tue-tête à la télé : « Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi ».

Ce livre est à lire absolument car il peut éviter des drames. Page 42, on apprend par exemple qu’en​ ​médecine « stomie » signifie « anus artificiel ». Est-ce que le rappeur Stomy Bugsy aurait​ ​véritablement choisi ce nom de scène s’il avait su cela ? Est-ce qu’un artiste a véritablement envie de​ ​s’appeler « Anus artificiel » ????? (Certes, ce qu’il chantait c’était globalement de la merde, mais​ ​avait-on besoin d’en arriver à de telles extrémités ?)

Attention les cocos, ce livre c’est pas de la blague, c’est un ouvrage savant. J’ai notamment appris​ ​comment réagir si un jour la maladie me guette et que je suis frappé d’oxyurose.​ ​« Si les démangeaisons se produisent en nocturne, de petits vers qu’on appelle oxyures ont peut-être​ ​colonisé votre zone anale. Ces parasites vivent dans l’intestin mais leurs femelles sortent la nuit pour​ ​aller pondre sur les bords de l’anus. Un morceau de ruban adhésif est alors utile, non pas pour​ ​empêcher les vers de sortir mais pour les observer. Après avoir bien appliqué le scotch sur toute la​ ​​zone anale, retirez-le et regardez : si de minuscules traînées blanches y sont engluées, pas de​ ​panique ! On s’en débarrasse bien avec une dose ou deux de vermifuge »

Plus que la richesse de son contenu, ce livre va nous permettre (ensemble) de réaliser une PREMIERE​ ​MONDIALE. Nous allons inaugurer l’ère de la « chronique interactive ». En effet à la page 164, on​ ​apprend que l’anus est constitué de 35 à 37 plis. Donc, tu prends ton petit miroir, tu fais ton petit​ ​calcul et tu balances ton chiffre en commentaire, histoire qu’on fasse connaissance les uns les autres.​ ​Finies les chroniques impersonnelles, renouons du lien social.

Il y a un chapitre que j’ai particulièrement adoré dans ce bouquin : « L’inventaire hétéroclite et non​ ​exhaustif des trucs retrouvés dans ce trou sans fond ».