La bête humaine d'Emile Zola (adapté au cinéma)

La bête humaine d'Emile Zola : sexe, mensonges et trahisons

Chronique de Gérald Connard - 14 avril 2023

La bête humaine, d'Emile Zola

Jamais chronique n’a été aussi dure à réaliser pour Gérald Connard. En effet, pour ceux qui suivent​ ​mes retours de lecture, vous savez qu’en général je parle du livre en employant un ton humoristique.

Bon bah vas-y, faire rire avec Emile Zola. Zola, c’est quand même le gars qu’a écrit Germinal, donc on​ ​n’est pas forcément en présence du king de la déconade. Donc cette chronique, autant le dire​ ​franchement, c’est pas gagné.

Ce bouquin ça m’a fait un peu fait penser à la série des Martine (Martine à la plage, Martine à la
ferme…). Sauf que là, tu remplaces Martine par Michel Fourniret et en gros le bouquin c’est « Michel​ ​Fourniret trouve un emploi à la S.N.C.F. ».

Avec Zola, on comprend ce qu’est le talent. Le talent, c’est quand on vous pardonne tout. 

L’intrigue​ ​est basée sur le fait que des gens qui sont à l’extérieur d’un train sont capables de reconnaître​ ​d’autres gens qui sont assis dans ce même train qui défile à 80 kilomètres/heure.
 
Moi qui ai​ ​longtemps critiqué Joël Dicker à cause de l’invraisemblance de ses intrigues, je suis obligé de​ ​reconnaître le talent de ce dernier. Finalement Emile Zola et Joël Dicker c’est la même chose (émoji​ ​vomi).

Assurément Zola est un grand écrivain. En même temps n’y avait-il pas une sorte de prédestination à​ ​la grande carrière ?

Emile et image, Emile Louis, assurément, nous sommes en présence d’un prénom qui gagne.

Emile Zola, à l’instar d’Emil Zátopek, est un marathonien. En toute honnêteté le livre commence doucettement et pour les 150 premières pages, si on enlève l’imparfait du subjonctif qui donne du​ ​lustre à tout, il ne reste alors pas grand-chose pour donner un caractère mythique à ce livre. 

Mais au​ ​bout d’un moment, la locomotive chauffe et là le gars envoie du charbon dans la chaudière et là on​ ​dit : OK garçon, c’est toi le patron.

Un roman fondamentalement ancré dans l’univers des trains, consubstantiel de la gare Saint​ ​Lazare​ ​dans laquelle on vit, on mange, on fait l’amour sur des sacs de charbon dans un dépôt abandonné.

Avec cette œuvre, jamais un roman de gare n’aura aussi mal porté son nom.

A vendredi prochain,  

Gérald Connard alias L’Idiot du Village

 

Disponible sur Book Village dès 1.49€

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