"A Vif" : un thriller brûlant

Revenons à cet homicide qui lui plante ses vacances et qui est loin d’être banal… Dans le village de Gévaugnac, un bon gros taré brûle des jeunes filles sur un bûcher ! Pour notre héroïne, Julie, c’est la première fois qu’elle se confronte à « l’Immoleur », pourtant celui-ci n’est pas un inconnu. Il a déjà sévi par le passé. À l’époque, c’était Novak Marrec (les connaisseurs apprécieront le clin d’œil) qui s’était voué corps et âme à cette enquête. Il s’y était cassé les dents, et bien plus encore, car aujourd’hui, le malheureux flic est interné en hôpital psychiatrique. Pourtant, quand l’Immoleur reprend du service, Novak sait qu’il doit se remettre en selle.

Et là, avec énormément de subtilité, l’auteur nous entraîne d’un bout à l’autre du livre, le tout à un rythme intense, sur les traces d’un psychopathe complétement barré. Classique, je vous le disais, mais surtout efficace ! Surtout quand se pointe un final qui tabasse une vérité dans la face du lecteur ! Et ce final en apothéose donne presque envie de reprendre la lecture du début « en sachant » !

Que ce soit au niveau de l’écriture, du rythme, de l’approfondissement des personnages, c’est un sans-faute pour moi. Au niveau de l’intrigue, j’avais eu le nez fin en ce qui concerne l’identité de l’Immoleur, mais (et ce sera mon seul tout petit bémol) j’ai regretté une explication sur les motivations du coupable un tout petit peu trop expéditive à mon goût, mais c’est un détail, parce que l’essentiel de la surprise que nous réservait l’auteur réside ailleurs, et ça, impossible de le voir venir !

Nous avons donc ici un roman policier d’apparence classique, mais qui s’est avéré pas si classique que ça, mais, surtout, qui s’est avéré parfaitement réussi, grâce à des personnages particulièrement creusés et à un final en forme d’uppercut.